26 janvier 2010
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C'est absurde n'est-ce-pas ? C'est pourtant la réalité haïtienne, où 98 % de la couverture forestière a été détruite. Pas par le récent tremblement de terre, mais par la misère qui pousse depuis des décennies les hommes à sacrifier leur avenir pour survivre au quotidien. Ce n'est pas un problème de CO2, il n'est pas question de juger, ni de faire la morale : la déforestation, c'est l'érosion, l'assèchement, l'apauvrissement des sols, la baisse des rendements agricoles, davantage de misère. Les glissements de terrain, les coulées de boue, les effets des catastrophes naturelles démultipliés. Les responsables sont les plus pauvres, qui sont aussi les premières victimes.
Cercle vicieux
Le cercle vicieux haïtien n'est pas nouveau. Depuis l'indépendance de l'île, en 1804, la seule période de relative stabilité s'étend de 1957 à 1986, sous la dictature de la famille Duvalier et de ses escadrons de la mort, les fameux "tontons macoutes". On passe sur les massacres et les exils, qui ont créé une vaste diaspora haïtienne à travers le monde. 1990 : retour de la démocratie. Jean-Bertrand Aristide, René Préval et coups d'Etat se succèdent. Aujourd'hui, René Préval est en place, c'est le tremblement de terre, 150 000 à 200 000 morts, soit 2 % de la population, 1 million de sans-abris soit 10 % de la population. Tremblement de terre ou pas, 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et plus de 50 % ne sait ni lire ni écrire. Et 98 % de la couverture forestière a été détruite. On passe sur les détournements de l'aide internationale, sur la corruption.
On peut être consterné, mais il ne faut jamais désespérer. Haïti jouit d'une immense sympathie internationale. Pour ses malheurs bien sûr, mais surtout pour son histoire : en 1804, Haïti proclame son indépendance de la France : c'est le premier pays au monde issu de l'abolition de l'esclavage. Haïti peut s'appuyer sur les Haïtiens émigrés dans le monde entier. Il y a évidemment des Haïtiens de qualité sur l'île. Il faut tout reconstruire : c'est peut-être une chance.
La photo est prise à la frontière d'Haïti (à gauche) et de la République dominicaine.
Faire un don pour Haïti ou pour une autre cause soutenue par la Fondation de France
Cercle vicieux
Le cercle vicieux haïtien n'est pas nouveau. Depuis l'indépendance de l'île, en 1804, la seule période de relative stabilité s'étend de 1957 à 1986, sous la dictature de la famille Duvalier et de ses escadrons de la mort, les fameux "tontons macoutes". On passe sur les massacres et les exils, qui ont créé une vaste diaspora haïtienne à travers le monde. 1990 : retour de la démocratie. Jean-Bertrand Aristide, René Préval et coups d'Etat se succèdent. Aujourd'hui, René Préval est en place, c'est le tremblement de terre, 150 000 à 200 000 morts, soit 2 % de la population, 1 million de sans-abris soit 10 % de la population. Tremblement de terre ou pas, 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et plus de 50 % ne sait ni lire ni écrire. Et 98 % de la couverture forestière a été détruite. On passe sur les détournements de l'aide internationale, sur la corruption.
On peut être consterné, mais il ne faut jamais désespérer. Haïti jouit d'une immense sympathie internationale. Pour ses malheurs bien sûr, mais surtout pour son histoire : en 1804, Haïti proclame son indépendance de la France : c'est le premier pays au monde issu de l'abolition de l'esclavage. Haïti peut s'appuyer sur les Haïtiens émigrés dans le monde entier. Il y a évidemment des Haïtiens de qualité sur l'île. Il faut tout reconstruire : c'est peut-être une chance.
La photo est prise à la frontière d'Haïti (à gauche) et de la République dominicaine.
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