11 février 2010
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Nous nous demandions, au mois de novembre dernier, si le président hondurien putschiste, Roberto Micheletti, accèderait aux pressions internationales en remettant le pouvoir au président légitime, Manuel Zelaya, jusqu'au terme constitutionnel de son mandat, le 27 janvier 2010. Alors que cette issue semblait possible, nous savons à présent qu'il n'en a rien été...
Porfirio "Pepe" Lobo est-il légitime ?
La junte putschiste a donc organisé des élections, qui ont été remportées, le 29 novembre 2009, par "Pepe" Lobo, du Parti National (droite), avec 55 % des voix, soit 18 points d'avance sur Elvin Santos, du Parti libéral (droite : c'était le parti de Manuel Zelaya, lequel a effectué un virage à gauche en cours de mandat). La participation, officiellement de 61 %, a été estimée à 35 % par les partisans de Zelaya. Est-ce que le fait que ces élections n'aient pas été violemment contestées les rend incontestables ? Bien sûr que non... Mais la faible contestation rend possible un retour à la normale. En faisant "comme si", la communauté internationale pourrait renouer des liens avec le Honduras et reprendre en particulier l'aide aux populations. Plutôt que de s'arc-bouter sur des positions de principe sans réelles perspectives, c'est le choix qu'ont fait les Etats-Unis, le Panama et la Colombie, tandis que les pays de l'Union européenne se faisaient représenter à l'investiture de "Pepe" Lobo par leurs chargés d'affaires : une façon de faire un pas vers le nouveau pouvoir sans se déjuger sur le fond. Le Brésil et le Venezuela, qui ne manquent pas de défis à relever par ailleurs, refusent toujours de reconnaître "Pepe" Lobo.
Les Etats-Unis reprennent leur aide aux programmes sociaux
Prenant note des efforts de "Pepe" Lobo en faveur de la réconciliation à travers une loi d'amnistie (Manuel Zelaya était accusé de détournements de fonds et de haute trahison) et de son projet de gouvernement d'union nationale, les Etats-Unis ont annoncé le 8 février 2010 la reprise de leur aide en faveur des programmes sociaux. Un pas de plus vers le retour du Honduras dans le concert des nations et une bouffée d'oxygène pour les plus nécessiteux...
Lire la presse du Honduras.
Porfirio "Pepe" Lobo est-il légitime ?
La junte putschiste a donc organisé des élections, qui ont été remportées, le 29 novembre 2009, par "Pepe" Lobo, du Parti National (droite), avec 55 % des voix, soit 18 points d'avance sur Elvin Santos, du Parti libéral (droite : c'était le parti de Manuel Zelaya, lequel a effectué un virage à gauche en cours de mandat). La participation, officiellement de 61 %, a été estimée à 35 % par les partisans de Zelaya. Est-ce que le fait que ces élections n'aient pas été violemment contestées les rend incontestables ? Bien sûr que non... Mais la faible contestation rend possible un retour à la normale. En faisant "comme si", la communauté internationale pourrait renouer des liens avec le Honduras et reprendre en particulier l'aide aux populations. Plutôt que de s'arc-bouter sur des positions de principe sans réelles perspectives, c'est le choix qu'ont fait les Etats-Unis, le Panama et la Colombie, tandis que les pays de l'Union européenne se faisaient représenter à l'investiture de "Pepe" Lobo par leurs chargés d'affaires : une façon de faire un pas vers le nouveau pouvoir sans se déjuger sur le fond. Le Brésil et le Venezuela, qui ne manquent pas de défis à relever par ailleurs, refusent toujours de reconnaître "Pepe" Lobo.
Les Etats-Unis reprennent leur aide aux programmes sociaux
Prenant note des efforts de "Pepe" Lobo en faveur de la réconciliation à travers une loi d'amnistie (Manuel Zelaya était accusé de détournements de fonds et de haute trahison) et de son projet de gouvernement d'union nationale, les Etats-Unis ont annoncé le 8 février 2010 la reprise de leur aide en faveur des programmes sociaux. Un pas de plus vers le retour du Honduras dans le concert des nations et une bouffée d'oxygène pour les plus nécessiteux...
Lire la presse du Honduras.