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Simon Bolivar
La conscience
de l'Amérique

Editions Toute Latitude
192 pp. - 17,80 €
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Les lettres et discours politiques essentiels du Libertador : la porte d'entrée désormais classique dans l'univers de Simon Bolivar et dans la pensée politique contemporaine en Amérique latine. Traduit et présenté par Laurent Tranier.

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 09:06
PepeLobo.jpgNous nous demandions, au mois de novembre dernier, si le président hondurien putschiste, Roberto Micheletti, accèderait aux pressions internationales en remettant le pouvoir au président légitime, Manuel Zelaya, jusqu'au terme constitutionnel de son mandat, le 27 janvier 2010. Alors que cette issue semblait possible, nous savons à présent qu'il n'en a rien été...

Porfirio "Pepe" Lobo est-il légitime ?

La junte putschiste a donc organisé des élections, qui ont été remportées, le 29 novembre 2009, par "Pepe" Lobo, du Parti National (droite), avec 55 % des voix, soit 18 points d'avance sur Elvin Santos, du Parti libéral (droite : c'était le parti de Manuel Zelaya, lequel a effectué un virage à gauche en cours de mandat). La participation, officiellement de 61 %, a été estimée à 35 % par les partisans de Zelaya. Est-ce que le fait que ces élections n'aient pas été violemment contestées les rend incontestables ? Bien sûr que non... Mais la faible contestation rend possible un retour à la normale. En faisant "comme si", la communauté internationale pourrait renouer des liens avec le Honduras et reprendre en particulier l'aide aux populations. Plutôt que de s'arc-bouter sur des positions de principe sans réelles perspectives, c'est le choix qu'ont fait les Etats-Unis, le Panama et la Colombie, tandis que les pays de l'Union européenne se faisaient représenter à l'investiture de "Pepe" Lobo par leurs chargés d'affaires : une façon de faire un pas vers le nouveau pouvoir sans se déjuger sur le fond. Le Brésil et le Venezuela, qui ne manquent pas de défis à relever par ailleurs, refusent toujours de reconnaître "Pepe" Lobo.

Les Etats-Unis reprennent leur aide aux programmes sociaux

Prenant note des efforts de "Pepe" Lobo en faveur de la réconciliation à travers une loi d'amnistie (Manuel Zelaya était accusé de détournements de fonds et de haute trahison) et de son projet de gouvernement d'union nationale, les Etats-Unis ont annoncé le 8 février 2010 la reprise de leur aide en faveur des programmes sociaux. Un pas de plus vers le retour du Honduras dans le concert des nations et une bouffée d'oxygène pour les plus nécessiteux...

Lire la presse du Honduras.
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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 11:33
Le Congrès National hondurien devrait décider incessamment, après avis de la Cour Suprême, si le président Zelaya est rétabli ou non dans ses fonctions jusqu'à la fin de son mandat, dans quelques mois. Roberto Micheletti, chef de l'exécutif putschiste depuis le 28 juin, a en effet accepté l'accord appuyé avec insistance par la Secrétaire d'Etat des Etats-Unis Hillary Clinton et par le délégué pour l'Amérique latine, Tom Shannon. La vie politique hondurienne pourra reprendre un cours normal avec une solution satisfaisante à une situation qui n'aurait jamais dû se produire.

Les raisons du coup d'Etat

Contrairement à ce qui a été parfois dit trop rapidement, la justification du coup d'Etat n'était pas un référendum ouvrant directement la voie à la réélection du Président Zelaya, alors que la constitution le lui interdit. Jac Forton l'explique dans le numéro de septembre-octobre de la revue Espaces Latinos : par référendum, Zelaya souhaitait proposer l'installation d'une urne supplémentaire lors de l'élection présidentielle du 29 novembre 2009 pour répondre à la question de la convocation d'une assemblée constituante. C'est cette initiative équivoque et pour le moins maladroite venant de la part d'un président sur le départ, n'ayant plus la légitimité politique pour engager un tel débat et qui aurait lié son successeur d'une façon inacceptable, qui a motivé le scandale du coup d'Etat. Seul un candidat à l'élection - ainsi que le propose Jorge Arrate au Chili, nous signale Jac Forton - peut, dans le cadre de son programme, proposer une telle réforme : c'est alors aux électeurs de choisir leur président et son projet.

Et les victimes de 4 mois de troubles ?

Zelaya renonçant à son idée et le Honduras retrouvant le cours d'une vie démocratique normale autour d'un gouvernement d'union nationale, c'est tout ce que nous pouvons souhaiter pour ce pays. A présent se posera une question difficile, celle de la justice que sont en droit d'attendre les victimes de 4 mois de troubles civils...
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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 10:47
"Le président du Honduras, Manuel Zelaya, a été renversé, dimanche 28 juin, par un coup d'Etat militaire et exilé au Costa Rica", écrivait Jean-Michel Caroit dans Le Monde du 29 juin. Avant d'expliquer que ce putsch était "appuyé par la Cour suprême et le Congrès honduriens". On peut y voir un nouveau méfait de la "oligarquia corrupta" que l'on croise trop souvent dans cette région, à l'égard d'un président qu'elle soutenait avant qu'il ne prenne un virage à 180 degrés et se rapproche d'Hugo Chavez. Avant qu'il n'organise aussi un référendum à la finalité ambigüe.

Ce coup d'Etat est inacceptable et doit être condamné : on ne bâtit rien de juste et durable sur le déni de démocratie et la violation de la légalité. Pour la même raison, Manuel Zelaya doit aussi renoncer clairement à son projet de référendum. Et s'engager à agir pour que les prochaines élections présidentielles se déroulent dans les meilleures conditions. Alors, le Honduras aura fait un pas dans la bonne direction et Manuel Zelaya trouvera la place qu'il mérite dans les livres d'histoire. Pour avoir fait reculer la pauvreté et progresser la démocratie durant son mandat...

A écouter : un extrait de musique Garifuna, ces descendants de naufragés noirs débarqués en 1635 sur l'île de Saint Vincent, dans les Caraïbes, et qui se sont mêlés aux Indiens Caribs rouges dont ils sont les héritiers :
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