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Simon Bolivar
La conscience
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Editions Toute Latitude
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Les lettres et discours politiques essentiels du Libertador : la porte d'entrée désormais classique dans l'univers de Simon Bolivar et dans la pensée politique contemporaine en Amérique latine. Traduit et présenté par Laurent Tranier.

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.Les Editions Toute Latitude

24 avril 2023 1 24 /04 /avril /2023 12:13

  Voilà plus de 100 jours maintenant que Lula est de retour au pouvoir au Brésil : on peut dire que son installation a été difficile et agitée, comme en témoignent les événements du 8 janvier 2023 à Brasilia qui ont ébranlé les pouvoirs constitutionnels. Et lui faudra du temps pour commencer à présenter des résultats positifs – dans le meilleur des cas – dans les nombreux domaines, de la protection de l’environnement à la lutte contre la pauvreté, dans lesquels il est attendu.

  Un événement récent vient de ponctuer cette période, c'est le retour au pays de son prédécesseur Jair Bolsonaro, après qu'il l’ait quitté juste avant l'investiture de Lula à laquelle il n'a pas participé. Il était aux États-Unis pour se reposer, se faire soigner, rencontrer ses partisans… et essayer de ne pas être associé à tout ce qui pouvait se passer au Brésil.

  Bolsonaro a été un candidat clivant lors de la campagne pour sa réélection lors de l’élection présidentielle de 2022. Il a bénéficié à la fois d'une forte adhésion de ses partisans, et il a souffert d'un fort rejet de tous ceux que ses politiques et ses positions radicales hérissent. Cela a mené à une mobilisation très forte autour de lui et en même temps cela a permis à son adversaire Lula d'agréger en grand nombre les voix de ceux qui le rejettent à celles de ses partisans anciens dont il a retrouvé le soutien. On l'a vu, cela a constitué une majorité d’électeurs à l'élection présidentielle, mais une très courte majorité.

Bolsonaro plus fort que jamais ?

  À présent, Bolsonaro est de retour, physiquement, sur le sol brésilien. Il va continuer à mener une bataille idéologique intense. Il va aussi pouvoir s'appuyer sur les victoires électorales et donc les positions institutionnelles de nombre de ses soutiens. Bolsonaro est aussi le nom d'une famille. Il y a Michelle, l'épouse de Jair, et il y a ses trois fils, Flavio, Carlos et Eduardo, tous impliqués à ses côtés, tous prêts à continuer à le porter et, quand il le faudra, à lui succéder.

  On observe que malgré toutes ses prises de positions radicales, toutes ses déclarations extrêmes, il essaie de rester dans une légalité relative hors de laquelle il n'y aurait pour lui pas de salut politique. Dès lors il y aura certainement des tentatives judiciaires, pas toutes infondées, de l'écarter pour des motifs de droit commun, à la suite d’actions commises ou de propos tenus au cours de son mandat, avant, ou même après. Mais il n'y aura rien de si évident – comme une tentative de coup d’État à laquelle il serait directement relié – qui l’empêche de retourner le propos : il pourra toujours dénoncer des « complots » de ses adversaires, destinés à l'écarter du pouvoir. Par exemple il ne sera vraisemblablement pas aisé ni évident de relier Bolsonaro aux événements du 8 janvier qui ont bouleversé Brasilia et qui sont considérés comme une tentative de coup d'Etat.

  Le leadership de Bolsonaro sur l’ensemble de l'opposition au lulisme reste en réalité aujourd'hui difficilement contestable. Les soutiens historiques de Bolsonaro, les évangéliques, l'armée et les organismes de sécurité, les lobbys agro-industriels, celui des détenteurs d'armes et en réalité tous les conservateurs ainsi qu'une partie des milieux d'affaires, sont toujours là, et sont prêts à se mobiliser encore à ses côtés à l'avenir. Que ce soit contre un Lula qui aurait des velléités de se représenter – faute d'alternative dans son camp car il aura 81 ans au terme de son mandat – au terme d’un mandat qu'il est aujourd'hui bien difficile d'imaginer qu'il sera réussi, ou face au successeur qui émergerait.

L'enjeu intérieur : Lula face au défi de sa vie

  Lula dispose aujourd'hui de bien peu de leviers. En particulier, sa position au congrès est plus fragile qu'elle ne l'était lors de ses deux premiers mandats, parce qu’il y a face à lui l’alternative que représente le bolsonarisme qui, grâce au morcellement sans précédent des assemblées reste la première force au Congrès. C'est cette force, avec l'inertie qu'elle représente et sa capacité à organiser une opposition jusqu’à dicter en partie l’agenda, mais aussi à représenter une alternative pour le futur avec son leader Jair Bolsonaro, qui complique le jeu parlementaire de Lula.

  Lula, d'autre part, a été élu avec une très courte majorité absolue, ce qui lui sera constamment rappelé. Ses adversaires historiques sont toujours ses adversaires, en particulier les milieux d'affaires et les grands médias. Et s'ils se sont plutôt opposés à Bolsonaro lors de l’élection, lui préférant le moindre mal que Lula – et ses alliés du centre-droit traditionnel – représentait à leurs yeux, celui-ci ne doit en attendre aucun soutien. Au contraire, ils ne lui laisseront rien passer. Et les 100 premiers jours de Lula, entre ce qui semble être une explosion de violences dans les écoles, une déforestation record en Amazonie, une crise économique et sociale qui s'aggrave avec en particulier une inflation alimentaire qui a fait exploser la pauvreté et qui maintient dans l'insécurité alimentaire un nombre croissant de Brésiliens, ont peu pour convaincre.

  Lula a été critiqué en Occident à la suite de sa visite en Chine pour sa proximité avec le régime chinois mais aussi pour sa position d'équilibre, pour ne pas dire d'équivalence, entre la Russie et l'Ukraine. Il n'y a pourtant là, venant de Lula, rien de nouveau ni de surprenant. Lula appartient à une certaine génération, il a un passé et une culture politique de gauche radicale, et même si son passage au pouvoir a fait de lui un pragmatique, il a toujours eu un discours anti-impérialiste – c'est-à-dire plus ou moins ouvertement anti-américain – et il est l'artisan de l'explosion des échanges entre le Brésil leader de l'Amérique latine et leader agroalimentaire mondial, et la Chine dans laquelle il a vu un fabuleux marché en même temps qu’un partenaire géostratégique d'équilibre. Aujourd'hui, considérant l'importance prise par la Chine – et son marché – pour le Brésil, on peut même se poser la question de la réelle autonomie dont dispose désormais le pays vis-à-vis d’elle, mais ce n'est pas cela qui qui fera dévier Lula de sa trajectoire ancienne. Et d'ailleurs le problème n'est pas vraiment ici.

  Pour Lula, comme pour le Brésil, le problème est intérieur. Que ce soit pour mener aujourd'hui la politique que ses partisans attendent de lui ou pour faire face demain au défi électoral : il s'appelle Jair Bolsonaro.

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commentaires

P
encore un article orienté qui ne reflète pas la réalité brésilienne et sans doute écrit par quelqu'un qui n'y vit pas ou fait passé ses opinions avant le réel, premièrement bolsonaro n 'a jamais défendu de positions extrémistes, il ne suffit pas d 'accuser quelqu'un d 'extrémisme, et faire le portrait de quelqun a travers des racotnars ou des manipualtions, il serait aussi bienvenu de citer ces dites positions, hors il ser a impossible de les citer. bolsonnaro a toujours défendu la liberté TOTALE d'expression, la liberté d 'entreprendre, la liberté religieuse, et le liberalisme economique, la réduction du pouvoir de l'état sur les libertés individuelles, el maitre mot de l'actionde bolsonnaro c 'est LA LIBERTE on peut ne pas etre d 'accord avec ce programme le jugé liberale et conservateur, mais il n 'a rien d'extemiste. d'autre part pourquoi ne pas parler du rôle tyrannique du STF, qui est essentiel pour comprendre la situation brésilienne, ( supreme tribunal federal) qui a installé depuis 4 ans une veritable dictature du judiciaire, pourquoi en pas parler de la fraude électorale patente pour l'election de lula, et notamment le refus du vote imprimé qui permettait de controler les urnes électroniques, pourquoi ne pas parler du régime de persécution juridique installé au brésil, pourquoi ne pas parler du fameux 8 janvier à propos duquel depuis deja 4 mois s 'accumulent les preuves d une manipulation gigantesque du parti de lula, avec la participation des services d(intelligence de la presidence GSI, dont par exemple le ministre à été filmé en flagrant délit en train de faire pénétré les manifestants dans le congrés, et son ministre de la justice?? ces innombrables révélations scandaleuses vont d ailleurs donner lieu a une commision d'investigation parlementaire contre laquelle lula fait tout pour qu 'elle n 'ait pas lieu, pourquoi aussi ne pas parler des lois de censure qu'il tente de faire passer dignes des pires dictatures a la chinoise, pourquoi ne pas parler des prisonniers politiques, dont personne ne parle, des deputés, des entrepreneurs, des simpels citoyens emprisonnsé pour avoir critique ou insulté le stf, des dizaines de lournalistes censurés sur internet, certain emprisonnés , des chaines youtube fermées, des compte bancaire bloqué , bref tousles stigmates d'une dictature en voie de marche,bref les gens qui veulent etre informés sur le brésil feraient bien d ''être tres prudents , quand on parle de bolsonnaro comme du diable , la verité est autre, bolsonnaro a toujorus defendu la démocratie, je defie quiconque de me siter une seule actiond ebolosonnaro cotnre la democratie. lula est en train de vendre le bresil a la chine et espere tirer son epingle du jeu en jouant sur l onde de la dédollarisation du monde, dont le tribu est l installation d'une dictature à la chinoise sur le continent americian pour encercler les us, lula est l ami des pires dictateurs d'amerique du sud, en premier lieu noriega et maduro, deux regimes cauchmardesques avec par exemple au venezuela 7 millions de refugiers et on en parle pas des morts des emprisonnés politique, en 4 mois les resultats economiques de lula sont desastreux c est uen veritable catastrophes, alors que bolsonnaro avait reussit malgrés le covid et la guerre en ukraine a avoir des résultats exceptionnels reconnus d'ailleurs par le FMi et l'OMC, durant le covid bolsonnaro a toujorus refuser la vaccination obligatoire, mais a defendu la liberte de choix de chacun, tout en offrant 600 millions de dose aux bresiliens , il aussi refusé la politique du confinement qui allait littralemet affame les plus pauvres,de la meme maniere l'aide aux plus pauvres avait ete multiplié exponentiellement , quand sous lula elle equivalait à 80 reais par mois , bolsonnaro l a fait monté a 600 real par mois, et le plus important , quand la corruption de lula faisait que toute les entreprises nationales était deficitaires de milliards et milliards, a la fin du mandat de bolsonnaro toute les entreprises nationales étaient beneficiaires. ne l oublions pas lula a été condammné pour corruption par 4 intances differentes , 20 juges, pour une somme de plusieurs trillions de reais!!!!!, lula n a été libéré par le STF que par une manipulation honteuse, jusqu' a ce jour lula n a pas ete innocenté contrairement a ce que l on dit mais ces condamnation ajournées por un probleme grotesque de code postale des tribunaux qui l'on jugés, c 'est à dire que le suprême tribunal federal a dit que les crimes commis par lula, n'ont pas eut lieu dans les etats ou il a été jugé, imaginé le degré de corruption ou on en est arrivé<br /> bref des articles comme celui ci sont la banale desinformation que l'occidente valide et qui met des peuples entiers en danger,, c est une honte
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