5 décembre 2009
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L'Uruguay vient de désigner son nouveau président. A presque 76 ans, Jose "Pepe" Mujica" sera investi le 1er mars 2010 à la tête de ce pays qui connaît depuis l'arrivée en 2005 de son prédécesseur, Tabaré Vazquez, une sorte de
miracle économique, politique et social. Cet ancien ministre de l'agriculture à l'allure sympathique et tout en rondeurs, appartient d'ailleurs lui aussi au Frente Amplio, la coalition politique de centre-gauche. "Ex-guérillero végétarien" ainsi qu'il se définit - dirigeant des Tupamaros, il a été de 1973 à 1985 "prisonnier-otage" de la dictature -, il s'est recentré durant la campagne, prenant pour modèle rassurant le chef d'Etat du voisin brésilien, Lula : c'est notamment lui, raconte-t-il, qui l'a convaincu d'abandonner ses vestes en jean pour des costumes.
Continuité économique et sociale, dépénalisation de l'avortement Il promet la continuité dans l'action économique et sociale du gouvernement et de nouveaux pas vers la dépénalisation de l'avortement. Une décision qui sera moins difficile qu'ailleurs dans ce pays laïque où le divorce est possible depuis 1907, où les femmes ont le droit de vote depuis 1932 et où, depuis septembre 2009, l'adoption est autorisée pour les couples homosexuels.
A lire, le numéro 74 (Automne 2009) de la revue Problèmes d'Amérique latine - L'Uruguay gouverné à gauche.
Voyager responsable en Uruguay
Published by Laurent Tranier
-
dans
Uruguay
11 octobre 2009
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Le numéro d'Automne 2009 de la revue
Problèmes d'Amérique latine a choisi de tirer l'Uruguay de l'ombre de ses deux grands voisins argentin et brésilien. Alors que le pays désigne le 25 octobre le successeur de Tabaré Vazquez à sa présidence, un bilan des 4 ans du gouvernement du Frente Amplio, la coalition de gauche qui a succédé à la longue alternance entre les partis "Blanco" et "Colorado", s'avère en effet nécessaire.
Alain Labrousse et Denis Merklen le présentent dans leur propos introductif : sur les plans économiques et sociaux, ce bilan est spectaculairement positif, l'Uruguay n'ayant tout simplement pas vu passer la crise. 8 % par an de croissance économique en moyenne, un chômage qui n'a cessé de baisser, passant de 14 % à 6,6 % des actifs, un taux de pauvreté passant de 30 % à 20 % de la population et un taux d'indigence de 5 % à 2 %...
Quelles sont les raisons de ce "miracle" ? Une série de réformes, à la fois justes et pragmatiques : l'introduction de la progressivité de l'impôt sur le revenu accompagnée de la baisse de la TVA, une réforme du système de santé par le développement des mutuelles, un effort considérable sur l'éducation dont le budget a été doublé, la priorité donnée à l'investissement, le tout appuyé sur un renforcement du système institutionnel et de l'Etat de droit.
Conclusion ? Lula le prouve aussi au Brésil voisin : il n'y a pas de fatalité en Amérique latine. Les maux trouvent leurs remèdes dès lors que les idéologies et les intérêts particuliers laissent la place à la justice et au pragmatisme...
A lire, le numéro 74 (Automne 2009) de la revue Problèmes d'Amérique latine - L'Uruguay gouverné à gauche.
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