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  • : Bienvenue sur le blog de l'actu de l'Amérique latine. Economie, politique, culture, environnement : les analyses de votre blog latino.
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Simon Bolivar
La conscience
de l'Amérique

Editions Toute Latitude
192 pp. - 17,80 €
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Les lettres et discours politiques essentiels du Libertador : la porte d'entrée désormais classique dans l'univers de Simon Bolivar et dans la pensée politique contemporaine en Amérique latine. Traduit et présenté par Laurent Tranier.

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Le blog de l'actu de l'Amérique latine, en partenariat avec :
.Les Editions Toute Latitude

20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 06:27

RevueXXI-Ete2012.jpgOn ne peut avoir que de l'admiration pour l'ambition affichée dès son lancement il y a plus de 4 ans par la revue XXI : comprendre le monde en renouvelant le grand reportage, chaque trimestre, sans publicité, en laissant à des romanciers, journalistes, photoreporters ou dessinateurs de BD, tout l'espace dont ils ont besoin pour s'exprimer. Admiration car le pari est tenu et admiration car XXI est un succès, un modèle et déjà une institution.

Le numéro 19 de l'été 2012 s'intitule "Ces héros d'Amérique latine". A l'intérieur, en plus des rubriques récurrentes, 3 grands reportages remarquables et à découvrir absolument :

- "La confession du prêtre tueur", par Thomas Dandois : en Colombie, Jorge, tueur professionnel est devenu pasteur (12 pages) ;

- "Les 33 de San José", par Philippe Lançon : le destin des mineurs ensevelis pendant 69 jours au Chili (16 pages) ;

- "Les cartels ou la vie", par Camilla Panhard : au coeur du Mexique, une petite ville a décidé de défier les mafias (10 pages) ;

On l'aura compris, XXI revisite la notion de "héros" et choisit de mettre en avant, non sans pertinence, des archétypes modernes d'une l'Amérique latine parcourue et même structurée pour le meilleur et pour le pire par de profonds courants d'énergie que sont la religion, le crime organisé, la puissance économique, les inégalités sociales, les identités amérindiennes, la résistance civique, etc. Le résultat est à la hauteur de la réalité de ce continent : bouillonnant et ouvert sur tous les possibles.

A lire, le numéro 19 - été 2012 de la revue XXI.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 08:20

AquifereGuarani.jpgL'aquifère guarani est l'une des plus importantes réserves d'eau douce de la planète. Elle se présente comme une immense nappe phréatique (1,2 million de km2) s'étendant sous 4 pays : l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay. Depuis environ 200 millions d'années, cette réserve d'eau s'accumule dans des roches poreuses au point d'atteindre aujourd'hui un volume estimé à 50 millions de km3 et de se renouveler à un rythme annuel d'environ 200 km3. Il faut ajouter que la ressource est généralement d'une grande pureté, propre à la consommation, et d'un accès aisé : s'il faut parfois forer sur plusieurs centaines de mètres la couche basaltique, il est aussi des endroits où cette ressource en eau affleure au niveau du sol (cf. photo ci-dessous : dans la région de Livramento au Sud du Brésil). Tout cela rend son coût de traitement particulièrement faible...

Une eau abondante, pure, accessible...

L'aquifère guarani est une réalité géologique ancienne, mais la prise de conscience de son importance et de son potentiel est récente. Ce n'est qu'en 1996 que ce phénomène a été baptisé, du nom du peuple précolombien vivant sur le territoire du Paraguay. Et ce n'est qu'au début des années 2000 que des études approfondies sur son étendue, sa profondeur, son évolution, son renouvellement, etc. ont été conduites. Le résultat, nous l'avons présenté, est stupéfiant : alors que la ressource en eau douce est considérée comme en voie de raréfaction à l'échelle planétaire, au point d'être la cause potentielle de futurs conflits armés, le seul renouvellement de l'aquifère guarani permettrait de fournir 1 m3 d'eau par jour à chaque sud-Américain... Sur un continent qui, de la terre de feu aux côtes caribéennes, en passant par les Andes et l'Amazonie, regorge d'autres ressources en eau.

 AquifereGuaraniAffleurement.jpg

... et gratuite !

L'aquifère guarani est donc une richesse quasi-providentielle et à peu près inépuisable pour cette vaste région. Des dangers bien sûrs existent. Une surexploitation localement massive conduit parfois à une raréfaction. Certains comportement sont aussi cause de pollutions. Mais le principal enjeu est celui de la réglementation de l'usage de l'eau. Aujourd'hui, il n'y a pas de règles, les Etats, et les régions en leur sein se livrant une concurrence acharnée pour attirer des investissements, synonymes d'activité, d'emploi et de prospérité. L'argent afflue, des puits sont forés et... collectivités et industriels, principalement du secteur agroalimentaire, se servent en abondance et gratuitement !

Des règles d'exploitation à inventer

Or, cette richesse ne se transformera en bénédiction que si son exploitation durable est organisée. Il s'agit donc de ne pas se figer dans une attitude qui empêcherait toute exploitation, que ce soit en vertu d'une conception extrémiste transformant l'environnement en sanctuaire, ou au nom de philosophies qui empêcheraient toute activité commerciale. L'eau doit être captée, nettoyée et transportée, et il faut bien que quelqu'un paie ces services, même à un prix modique. L'autre écueil serait celui de la surexploitation : un prélèvement trop important par rapport au renouvellement aurait pour conséquence de tarir progressivement la source...

La voie de la sagesse était d'assurer collectivement la gestion de l'aquifère. C'est ce qu'ont choisi l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay, en s'appuyant sur l'expertise de la Banque mondiale. La formation et l'information des populations concernées doit être une priorité, de même que l'édification de règles d'exploitation passant par la mise en place de tarifs et de limites en volumes. Le developpement durable du territoire sera alors assuré, en même temps que sera fait un nouveau pas dans le sens de l'intégration politique pacifique du continent. La gestion collective de l'aquifère guarani : une de ces "réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait", telles que les rêvait l'Européen Jean Monnet pour l'unification d'un autre continent...

A lire : "L'aquifère guarani en Amérique du Sud ; 4 pays pour 1 robinet" sur le site http://www.notre-planete.info

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 10:15

AmLatSoja.jpgA l'échelle de l'Amérique latine, le secteur agricole, en pleine évolution, emprunte trois directions bien distinctes.

La première, portée à la fois par la demande internationale et par la volonté politique des Etats, est celle du modèle agro-industriel, celui de l'innovation, de l'intensification et de l'extension. Il positionne l'Argentine ou le Brésil comme des puissances agricoles de dimension planéraire, fortement exportatrices, et s'avère être un important pourvoyeur de devises. Nous connaissons le revers de la médaille, celui de l'apauvrissement des sols à force de monoculture, par exemple celle du soja (cf. photo : la récolte du soja au Brésil), et celui de la déforestation. Celui aussi d'une désertification des campagnes au profit d'"agrovilles" où se concentre l'activité d'amont et d'aval, et d'un risque paradoxal pesant sur la sécurité alimentaire.

Un modèle traditionnel condamné

La deuxième, que l'on rencontre dans la zone andine et en Amérique centrale, perpétue le modèle ancien de la micro-exploitation vivrière gérée par les communautés. Ce modèle faiblement productif, à l'écart des circuits commercaux, est aujourd'hui une impasse pour des populations ainsi maintenues dans la pauvreté voire la malnutrition. Il semble condamné à moyen terme.

Une polyculture à taille humaine et forte valeur ajoutée

La troisième voie peut, par certains aspects, être rapprochée de l'orientation prise par nos zones de bocage ou de semi-montagne d'Europe, où une agriculture à grande échelle n'est pas possible. Elle s'organise autour d'exploitations de taille familiale intégrées dans le circuit commercial et utilisant des techniques modernes au services de productions valorisées à travers des circuits courts locaux ou des labels qualité. Il en va ainsi de productions maraîchères, d'agriculture équitable, bio, sous signe de qualité ou d'origine contrôlée, comme certains vins argentins, cafés brésiliens, la quinoa bolivienne, les fleurs coupées de Colombie ou d'Equateur...

Des OGM pour réduire la pollution des sols

Grands espaces, faible densité de population, richesse des sols, abondance de l'eau... Le sous-continent latino-américain est d'ores et déjà un géant du secteur agricole. Son potentiel reste colossal, ce qui est rassurant quand l'on sait que la demande mondiale augmentera de 50% d'ici à 2050. Des réponses devront être trouvées sur l'organisation des approvisionnements et la stabilité des prix du marché intérieur. La compétitivité extérieure ne sera menacée que si le caractère durable de la production intensive n'est pas assuré. Sur ce point, le choix de cultures OGM relève davantage de la solution que du problème, tant il permet de réduire les intrants et la pollution des sols.

A lire : Mondes émergents 2011 - L'Amérique latine est bien partie. En particulier la contribution de Martine Guibert et Sébastien Velut, "Les agricultures latino-américaines : dynamiques et enjeux de développement".

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 08:51

Choiseul-ProblemesAmeriqueLatine80.jpgDepuis la conquête espagnole, l'histoire de l'Amérique latine est intimement liée à celle de la religion catholique, pour le pire ou pour le meilleur, chacun jugera avec probablement beaucoup de nuances. Le numéro 80 du printemps 2011 de la revue Problèmes d'Amérique latine apporte un certain nombre d'éléments particulièrement intéressants sur les évolutions en cours dans la région.

Nous connaissions les ambitions des églises évangéliques parmi le mouvement indigène en Equateur, mais c'est un large pluralisme qui semble s'installer aujourd'hui dans le sous-continent, que Jean-Pierre Bastien analyse sous l'angle de la rationalité économique. Il en ressort la nécessité pour la traditionnelle religion catholique de s'adapter en se réinventant dans un contexte de concurrence forte. Son partenariat avec les Etats-nations s'en trouve remis en cause dans une dialectique que Marco Antonio Huaco Palomino identifie comme celle de la laïcité ou du modèle pluriconfessionnel.

On trouvera également dans ce très riche numéro notamment un aperçu sur la "Participation populaire lors du soulèvement de la Nouvelle-Espagne en 1810" par Jean Meyer et une étude à six mains (Fortunato Mallimaci, Humberto Cucchetti, Luis Donatello) intitulée "Catholicisme et nationalisme : le politico-religieux et la "matrice commune" en Argentine". D'où il ressort que le phénomène de fond nationaliste et catholique n'est pas transposable à la dichotomie droite-gauche ou traditionnaliste-progressiste...

A lire, le numéro 80 (Printemps 2011) de la revue Problèmes d'Amérique latine - Le monopole catholique en question.

 

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 10:26

Choiseul-ProblèmesAmériqueLatine79De la réforme mexicaine débutée en 1915 à la politique de redistribution des terres agricoles lancée au Guatemala en 1999, en passant par les expériences du Pérou et du Nicaragua, le 79e numéro de la revue Problèmes d'Amérique latine propose des éléments de bilan des essais de réforme agraire latino-américains.

Si nous ne disposons pas de suffisamment de données pour proposer des conclusions définitives, des enseignements peuvent tout de même être tirés : certes, les résultats de ces expériences sont rarement spectaculaires, en terme de développement territorial, économique et social ou sur le plan de la participation démocratique. Doit-on pour autant souscrire entièrement au discours de l'inefficacité qui conduit aujourd'hui à l'arrêt de ces politiques de redistribution des terres ? Au Pérou notamment, il semble que l'on y trouve assez aisément un alibi aux affairismes...

L'intéressant serait de proposer des solutions aux problèmes insuffisamment anticipés. La réforme agraire, pour porter ses fruits, doit s'inscrire dans une politique agricole globale : accompagnement des paysans, réflexion sur leur offre, financement des investissements, structuration de la commercialisation et travail sur les débouchés... Considérer une politique de réforme agraire sous le seul angle social la condamne à l'échec : elle doit être conçue comme un véritable projet de développement, personnel et territorial.

Egalement dans ce numéro : "Elections présidentielles 2010 au Chili : enjeux de la fin des gouvernements de la Concertation et installation d'une nouvelle coalition de droite au pouvoir", par Daniel Grimaldi.

A lire, le numéro 79 (Hiver 2010-2011) de la revue Problèmes d'Amérique latine - Héritages des réformes agraires.

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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 10:54

Choiseul-ProblemesAmeriqueLatine77-copie-2.jpg

Bicentenaire des indépendances latino-américaines, centenaire de la révolution mexicaine, cinquantième anniversaire de la révolution cubaine... C'est paradoxalement en rupture avec l'obsession comémorative qu'a été construit le numéro d'été 2010 de la revue Problèmes d'Amérique latine.

Précédant notamment des contributions sur l'influence de la Révolution française sur le monde ibérique, sur le bicentenaire de la fondation de la République d'Argentine, et des réflexions sur la transition mexicaine, la revue s'ouvre sur un étonnant texte du Péruvien Mario Varagas Llosa, Prix Nobel de littérature 2010, qui disserte sur les relations entre l'Amérique latine réelle et une Amérique latine rêvée : "Les conquérants et les évangélisateurs ne furent pas les seuls à inventer des Amériques conformes aux enseignements des mythologies de l'époque, les intelligentsias européennes et nord-américaines des XIXe et XXe siècles ne leur cèdent en rien sur ce terrain. Mieux, bon nombre des intellectuels et des artistes latino-américains ont adopté ces visions. Si cette rencontre des imaginaires a permis la naissance de grandes oeuvres littéraires et artistiques, les conséquences en ont été bien moins fécondes dans les domaines politique et social".

A lire, le numéro 77 (Eté 2010) de la revue Problèmes d'Amérique latine - Indépendances et révolutions.

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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 20:08

Choiseul-ProblemesAmeriqueLatine75.jpgLes situations ne sont, bien sur, pas exactement les mêmes d'un pays à l'autre : il existe par exemple, notamment au Nord de l'Equateur, des camps de réfugiés colombiens chassés par les conflits armés. Au sud de ce pays, l'immigration de travail péruvienne est très présente : l'économie pétrolière et dollarisée de l'Equateur a longtemps été fortement attractive. D'autant plus que l'on estimait avant la crise à plus de 10 % la population équatorienne récemment émigrée... essentiellement aux Etats-Unis et en Espagne, laissant des besoins de main d'oeuvre insatisfaits dans le domaine du BTP par exemple. Les Etats-Unis et l'Espagne ont été, et sont encore, parmi les pays les plus touchés par une crise dont les premières victimes sont les travailleurs les moins bien intégrés au marché local de l'emploi, c'est-à-dire les travailleurs immigrés. Lesquels ont à présent tendance à rentrer au pays...

Historiquement, l'Amérique latine est une région d'immigration : européenne et africaine au temps des colonies et de l'esclavage, puis moyen-orientale, asiatique... Dans la période récente, ces flux de population ont posé des questions sociales et engendré des politiques publiques. Le numéro d'hiver 2009-2010 de la revue Problèmes d'Amérique latine des Editions Choiseul évoque ces enjeux à travers une série d'éclairages révélant la grande variété d'approches possibles de ce sujet.

A lire, le numéro 75 (Hiver 2009-2010) de la revue Problèmes d'Amérique latine - Politiques migratoires en Amérique latine.

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 11:32

Depuis une dizaine d'années, peut-être depuis l'arrivée de Lula, les pays d'Amérique latine semblent avoir franchi une étape nouvelle de maturité politique. Transitions politiques (relativement) démocratiques et apaisées, recul des conflits armés.
Les pays de la région se sont largement affranchis de la relation bilatérale avec les Etats-Unis, bien aidés par la figure repoussoir de Bush.

Ils ont aussi accédé à une plus grande autonomie économique grace à la hausse des cours des matières premières énergétiques, minérales, agricoles, grace aussi aux remesas portées par la prospérité aux Etats-Unis et en Espagne essentiellement.

Sortant de la relation trop étroite avec les Etats-Unis, ils ont su se rapprocher malgré leurs différences - sous l'impulsion incontestable de Lula - reprenant un processus impulsé par Simon Bolivar et qui semble nécessaire: le grand nombre de zones économiques et d'institutions multilatérales latino-américaines étant la preuve de ce besoin. Car toutes ne sont pas des coquilles vides...

Ils se sont ouverts au reste du monde, répondant favorablement à la nouvelle stratégie chinoise notamment. Le résultat est un recul sensible de la pauvreté, même si beaucoup reste à faire. Le point noir est celui de la violence, de la délinquance, du narcotrafic dont les conséquences débordent aujourd'hui aux Etats-Unis, autant qu'ils sont en train de déstabiliser l'Afrique de l'Ouest.

Il est heureux que les Etats-Unis s'impliquent et assument directement une part de leur responsabilité qui est massive. Les plans de lutte antidrogue bilatéraux - on pense d'abord au Plan Colombie - sont probablement nécessaires mais ils sont insuffisamment efficaces pour l'heure. Le mal est interne, exacerbé par la législation scandaleuse, inconcevable, irresponsable, des Etats-Unis en matière de vente d'armes à feu. Le postulat, le mythe, le culte de l'autodéfense doit être remis en cause. C'est un des plus gros défis de Barack Obama, c'est hélas un des rares qu'il ne soit pas prêt à relever. Si rien ne change en la matière, la criminalité continuera d'être alimentée à l'échelle du continent par cet accès aux armes...

Pour revenir à l'Amérique latine, l'inquiétude, même si le continent semble relativement épargné par les conséquences de la crise financière mondiale, est cependant économique. En effet, ce qui a fait la force de la région durant la dernière décennie - revenus des exportations de matières premières et remesas - a forcément vocation à se réduire, la situation globale à se tendre. La solution est toujours la même, elle passe par une élévation du niveau de qualification moyen, par une mutation de la production. En la matière, les latino-américains ne manquent pas de ressources...

Bien des défis restent à relever. A la veille du sommet des Amériques, retrouvez sur le blog de Pierre Rousselin les enjeux de cette première rencontre du continent avec Barack Obama.

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