Appuyée sur la formidable rente pétrolière, la "révolution bolivarienne" instituée par Hugo Chavez en 1998 au Venezuela, a cédé la place au "socialisme du XXIe siècle" en 2005. Au-delà des slogans, le numéro 86, Automne 2012, de la revue Problèmes d'Amérique latine, revient sur la réalité des "remaniements de la scène sociopolitique" durant la période chaviste. Autrement dit, quels sont les effets politiques du leadership exercé par Hugo Chavez, entre charisme, populisme et polarisation ? Quelles sont les conséquences de ce régime sur les acteurs institutionnels et quelle est la réalité de la démocratie participative proclamée ? Quels sont les effets des politiques publiques mises en oeuvre à destination des secteurs défavorisés ?
Sur ce dernier point, Natacha Vaisset et Vincent Lapierre essaient de dégager le bilan des "missions", installées parallèlement au système traditionnel dans le domaine de la santé et de l'éducation. D'où il ressort, pour ce qui est de la santé, que le remplacement d'un système assuranciel par un système assistanciel et la "présence de plus de 30 000 médecins cubains exerçant au Venezuela en échange de 115 000 barils de pétrole par jour" n'a pas permis d'infléchissement significatif des principaux indicateurs de santé (mortalité infantile, espérance de vie à la naissance et mortalité maternelle à l'accouchement). En matière scolaire, les résultas sont meilleurs et les progrès dans la lutte contre l'analphabétisme réels, même si "la dimension idéologique conférée à l'activité éducative suscite des inquiétudes".
A lire, le numéro 86 de la revue Problèmes d'Amérique latine - Venezuela : remaniements de la scène sociopolitique.