Réagissant sans délai au séisme du 12 janvier en Haïti, Barack Obama a demandé à ses deux prédécesseurs à la Maison Blanche, Bill Clinton et George W Bush de parrainer un fonds destiné à réunir de l'argent pour Haïti. Dans le prolongement de cette action, Thierry Portes nous apprend dans Le Figaro du 26 mars que Bill Clinton doit prendre la tête, aux côtés du Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive, d'une commission disposant de plus de dix milliards de dollars pour la reconstruction d'Haïti. Cette commission serait composée de 9 représentants des bailleurs de fonds internationaux et de 7 représentants d'Haïti. Décisionnaire sur les actions à entreprendre et leur financement, elle serait seulement soumise au droit de veto du Président haïtien René Préval.
Aller vite et frapper juste
L'enjeu est d'aller vite et d'être efficace : les Haïtiens ont trop attendu, de l'aide étrangère comme de leur propre gouvernement, que soient mises en places les conditions de leur prospérité. La catastrophe du 12 janvier - et ses 250 000 morts - peut être l'occasion d'un nouveau départ pour le pays, en espérant que ce sera le bon.
Tant pis pour les grincheux
Bien sûr, certains diront qu'il est regrettable qu'un homme aussi discrédité que George W Bush soit impliqué dans ce processus. Tout le monde aura bien compris que l'enjeu pour Barack Obama est de créer l'unité de la nation américaine autour de la question haïtienne au-delà des appartenances républicaines ou démocrates. D'autres s'insurgeront de l'impérialisme des Etats-Unis foulant aux pieds la souveraineté haïtienne à quelques encablures de Cuba et du Venezuela... Ce n'est pas le peuple haïtien qui se plaindra si l'objectif de création de 100 000 emplois à court terme que s'est fixée la commission Clinton est atteint, et si le pays se dote à brève échéance d'infrastructures de qualité. Fussent-elles construites par des entreprises américaines.
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