Luis Inacio "Lula" Da Silva s'apprête à quitter le présidence brésilienne avec un taux d'approbation aux environs de 80% de son bilan de 8 années à la tête de l'Etat. La réduction considérable de la pauvreté, la croissance économique soutenue et l'installation du Brésil au premier plan sur la scène latino-américaine et internationale en sont les raisons principales, même si son bilan connaît aussi, nécessairement, certaines limites, en particulier dans le domaine de la morale publique et de la préservation de l'environnement.
Le nouveau regard porté sur le pays, son rôle de puissance internationale, la place du Parti des travailleurs dont est issu Lula, la société de consommation, la diversité culturelle : c'est à un état des lieux complet que nous invite le 78e numéro de la revue Problèmes d'Amérique latine, intitulé Le Brésil au sortir des années Lula. Pierre Salama propose notamment une excellente analyse du subtil et fructueux équilibre maintenu par Lula en matière de politiques économiques : où comment concilier l'orthodoxie monétariste (taux d'intérêts élevés, faible inflation, maîtrise de la dépense publique) destinée à redonner au pays son indépendance économique, avec les attentes de la population en matière de transferts sociaux et d'investissements publics ? Réponse : en pariant que la demande intérieure permettra de relancer l'investissement productif privé afin de trouver un relais qualifié à une croissance dopée par les exportations du secteur primaire...
A lire, le numéro 78 (Automne 2010) de la revue Problèmes d'Amérique latine - Le Brésil au sortir des années Lula.