14 octobre 2009
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Le 3 octobre 2009, au troisième tour de scrutin, après que Chicago puis Tokyo aient été éliminées, le Comité International Olympique (CIO) a attribué l'organisation des Jeux Olympiques 2016 à Rio de Janeiro par 66 voix contre 32 à Madrid.
C'est un nouveau triomphe pour le Brésil et pour Lula, son président qui, défendant sa candidature devant le CIO, affirmait que "le pays connaît une excellente période (...). Nous avons une économie forte et dynamique qui a surmonté la crise (...), nous vivons dans une ambiance de liberté, de démocratie (...). L'heure du Brésil a sonné !"
Coupe du monde 2014 et JO 2016 !
Après la Chine avec les JO de Pékin en 2008, après l'Afrique du Sud qui accueille la Coupe du Monde de football en 2010, l'attribution des JO 2016 à Rio de Janeiro confirme le rôle géopolitique du sport, et de ses deux événements planétaires, dans l'accompagnement de l'évolution des équilibres mondiaux... Une évolution très favorable au Brésil si l'on se souvient que le pays accueillera aussi la Coupe du Monde de football en 2014 !
C'est donc un double défi qui attend le Brésil des années 2010 : un défi qui va le projeter durablement sur le devant de la scène et lui demander un effort d'investissement considérable. L'enjeu est que cet effort national sur les infrastructures sportives, de transports, d'hébergements, de télécommunications, etc. lui donne les bases d'une prospérité et un élan qui se prolonge au-delà de l'euphorie olympique.
Quelle sera alors la place du Brésil, qui exerce d'ores et déjà le leadership de son continent dont il représente la moitié de la richesse, de la population et de la superficie ? "Cette candidature n'est pas seulement la nôtre. C'est aussi celle de l'Amérique du Sud", affirme Lula. Certes, cette succession d'événements sera un puissant éclairage sur la région. Attention cependant pour le Brésil à ne pas laisser que des miettes à ses voisins : ils sont suffisamment turbulents pour lui faire payer cher toute prétention à l'hégémonie...
Le problème de la criminalité
Mais le plus grand défi auquel est confronté le Brésil à l'approche de la double échéance de 2014 et de 2016 est celui de la criminalité. Si le pays est aujourd'hui parmi les 10 premières économies mondiales et si Lula peut là encore se féliciter que le G20 de Pittsburgh ait dessiné "une nouvelle carte économique du monde qui reconnaît l'importance de pays émergents tels que le Brésil" et s'il peut être fier que "le Brésil fasse partie de la solution" à la crise économique mondiale, c'est là le grand problème qui sépare encore les pays émergents des pays les plus riches. Si la pauvreté recule rapidement, si le niveau de vie moyen des brésiliens augmente, la criminalité reste à des niveaux inacceptables pour des Européens.
Mais le Brésil dispose de tellement de ressources et d'une telle vitalité qu'il est parfaitement capable de trouver en quelques années les solutions à ce problème : c'est en tout cas le message de confiance que les membres du CIO ont souhaité lui envoyer...
L'une des vidéos promotionnelles présentées par le Comité Rio 2016 :
C'est un nouveau triomphe pour le Brésil et pour Lula, son président qui, défendant sa candidature devant le CIO, affirmait que "le pays connaît une excellente période (...). Nous avons une économie forte et dynamique qui a surmonté la crise (...), nous vivons dans une ambiance de liberté, de démocratie (...). L'heure du Brésil a sonné !"
Coupe du monde 2014 et JO 2016 !
Après la Chine avec les JO de Pékin en 2008, après l'Afrique du Sud qui accueille la Coupe du Monde de football en 2010, l'attribution des JO 2016 à Rio de Janeiro confirme le rôle géopolitique du sport, et de ses deux événements planétaires, dans l'accompagnement de l'évolution des équilibres mondiaux... Une évolution très favorable au Brésil si l'on se souvient que le pays accueillera aussi la Coupe du Monde de football en 2014 !
C'est donc un double défi qui attend le Brésil des années 2010 : un défi qui va le projeter durablement sur le devant de la scène et lui demander un effort d'investissement considérable. L'enjeu est que cet effort national sur les infrastructures sportives, de transports, d'hébergements, de télécommunications, etc. lui donne les bases d'une prospérité et un élan qui se prolonge au-delà de l'euphorie olympique.
Quelle sera alors la place du Brésil, qui exerce d'ores et déjà le leadership de son continent dont il représente la moitié de la richesse, de la population et de la superficie ? "Cette candidature n'est pas seulement la nôtre. C'est aussi celle de l'Amérique du Sud", affirme Lula. Certes, cette succession d'événements sera un puissant éclairage sur la région. Attention cependant pour le Brésil à ne pas laisser que des miettes à ses voisins : ils sont suffisamment turbulents pour lui faire payer cher toute prétention à l'hégémonie...
Le problème de la criminalité
Mais le plus grand défi auquel est confronté le Brésil à l'approche de la double échéance de 2014 et de 2016 est celui de la criminalité. Si le pays est aujourd'hui parmi les 10 premières économies mondiales et si Lula peut là encore se féliciter que le G20 de Pittsburgh ait dessiné "une nouvelle carte économique du monde qui reconnaît l'importance de pays émergents tels que le Brésil" et s'il peut être fier que "le Brésil fasse partie de la solution" à la crise économique mondiale, c'est là le grand problème qui sépare encore les pays émergents des pays les plus riches. Si la pauvreté recule rapidement, si le niveau de vie moyen des brésiliens augmente, la criminalité reste à des niveaux inacceptables pour des Européens.
Mais le Brésil dispose de tellement de ressources et d'une telle vitalité qu'il est parfaitement capable de trouver en quelques années les solutions à ce problème : c'est en tout cas le message de confiance que les membres du CIO ont souhaité lui envoyer...
L'une des vidéos promotionnelles présentées par le Comité Rio 2016 :