15 mars 2009
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«Ni les scandales des liens avec les paramilitaires, ni les exécutions extrajudiciaires, ni les affaires de corruption n'avaient pu entamer la popularité d'Uribe, observe la journaliste Maria Jimena Duzan. David Murcia, lui, a ce pouvoir.» A 28 ans, David Murcia Guzman fait vaciller la démocratie colombienne : le fondateur du conglomérat DMG, offrait des revenus myrifiques aux petits épargnants qui lui confiaient leurs économies. Le système est désormais bien connu : il avait mis en place une "pyramide de Ponzi", du nom de l'escroc italien qui devint millionnaire en six mois à Boston en 1921. En résumé : le capital des nouveaux épargnants rémunérait celui des anciens... Il est aujourd'hui incarcéré, mais les choses ne sont pas si simples. Car les épargnants spoliés ne s'en prennent pas au coupable... mais à celui qui a mis fin à l'escroquerie, le président colombien Alvaro Uribe : ils l'accusent d'avoir tué la poule aux oeufs d'or ! Il faut dire que David Murcia Guzman avait particulièrement soigné son affaire, entretenant hier sa proximité avec le pouvoir, aujourd'hui son image de Robin des bois... tout en menaçant (depuis sa prison), de se lancer en politique.